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Tadlazina

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Tadlazina

Description :

Ce travail sur la mémoire permet non seulement de restituer l'histoire mais aussi de rapprocher des générations, de libérer la parole dans les familles, de revaloriser l'image des uns et des autres et au bout du compte de lutter contre la violence.

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Tadlazina67 ans
Maroc

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  • Création : 03/04/2006 à 20:45
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Si Abdeslam Bourquia raconte

Dans la région de Tadla, et aussi à Béni Mellal, le colonialisme s'est établi fortement. Il a d'abord dépossédé les paysans de leurs terres, les plus fertiles, sans aucune autre forme de procès, au profit des colons français. Ensuite, il a encouragé l'implantation des fermes. L'achat de larges terrains se faisait moyennant une somme modique, sinon dérisoire, et les colons bénéficiaient de toutes les facilités de paiement possibles. Par contre, les fellahs marocains ont été totalement expropriés. Des tribus entières ont ainsi été expulsées de leurs terres. D'autres encore ont été spoliées de la majorité de leurs biens fonciers. Donc, la première chose que l'on constatait en arrivant à Tadla était la domination démesurée des colons. Même les habitants de la ville, qui avaient des rapports forts avec le monde rural et dont la majorité était originaire de la campagne, étaient corvéables. A titre d'exemple, au moment des labours, du désherbage ou des récoltes, les Français venaient prendre de force ces gens-là et les obligeaient à travailler dans les fermes, chez les colons
Le fait de quitter Safi pour Tabla m'a permis une seconde fois, mais d'une autre façon, de découvrir la campagne marocaine et ses habitants. D'une part, mon désir de connaître a pris une dimension politique telle que je ne pouvais rester passif. J'ai pu voir chaque jour, dès le petit matin, des mokhaznis mobilisés rassemblant des hommes et les conduisant par groupes, malgré eux, aux champs et dans les fermes coloniales. On ne pouvait pas y échapper, sauf si l'on connaissait, évidemment, quelque notabilité influente pour intercéder en sa faveur. C'était très humiliant. Et si par hasard quelqu'un désobéissait ou s'absentait, son sort était connu: l'amende et la prison.
«D'autre part, le fait d'être à Tadla m'offrait l'opportunité, en ma qualité de fonctionnaire des Domaines, d'être en contact avec les colons eux-mêmes. Comme je viens de le dire, le Protectorat a dépossédé les paysans de leurs terres au profit des colons. Ces derniers, devraient payer l'acquisition, à terme annuel, et c'était l'administration des Domaines qui percevait les versements. Pour payer, les colons venaient nous voir ou, parfois, c'était nous, les fonctionnaires, qui vont les chercher.

Tadla, place forte du colonialisme

«Vous me demandez de quoi vivaient la région et ses habitants, économiquement parlant? Nonobstant les petits commerçants, les artisans et certaines professions libérales, Tadla comptait principalement sur le travail avec les colons et sur sa position en tant que cantonnement de l'armée française. C'était là que la France a déployé le principal de sa force militaire, dès les années vingt, avec bases et casernes, et c'était de là que partaient les armées vers la montagne pour combattre les résistants ou vers les autres régions du Maroc
En effet, au début du protectorat, c'était la montagne qui posait pour les autorités coloniales le plus grand problème. En 1925, après s'être lancé sur la tribu des Béni Zéroual, Abdelkrim Khattabi s'est dirigé vers Fès. Les tribus montagnardes du Rif lui ont réservé un grand accueil. Pour le contrer, le maréchal Pétain a pris lui-même la tête des opérations en coordonnant avec les Espagnols au nord. Et c'est de Tadla que partaient les forces françaises. De là aussi, sont parties les campagnes militaires contre les soulèvements populaires au Moyen Atlas en 1931, au Tafilalet en 1932, à Jbel Sagho en 1933, dans l'Anti-Atlas et l'extrême sud marocain en 1934. Certes, toutes ces révolutions ont été vaincues, mais cela n'a pas empêché la conscience nationale de grandir, les courants d'indépendance et de rénovation dans le monde arabe aidant.

«A Tadla, les gens m'ont adopté. Partout où j'allais j'étais accepté. C'est vrai que je m'entendais bien avec les paysans de Abda. Accueillants, généreux et attentifs à ce qui se passait dans leur pays, ils refusaient l'oppression et l'injustice. Mais à Tadla, j'ai pu lier des amitiés encore plus fortes. Là et à Béni Mellal, des manifestations ont été jusqu'à se transformer en affrontements directs avec les forces coloniales, notamment à cause de la spoliation des terres. Ils ont refusé le fait accompli, mais ils n'y pouvaient rien, désarmés qu'ils étaient devant une puissance aux moyens inégalables.
«Mes débuts en politique? Mais déjà à Safi j'étais en contact avec le Mouvement national: au “msid”, à l'école “traditionnelle”, les réunions clandestines que nous tenions, mes rapports avec les patriotes, etc. A Tadla, c'est vrai, j'ai commencé à réfléchir autrement et à observer les choses avec des yeux nouveaux. Vous me demandez aussi pourquoi j'ai sympathisé avec un mouvement différent des autres mouvements déjà connus? J'avoue que j'avais un penchant différent. Au lieu de faire comme les autres, au sein du mouvement national traditionnel que nous connaissions, j'ai emprunté une autre voie. D'abord parce que j'étais comme certains de mes camarades de classe qui s'insurgeaient contre certaines “zaouias” et leurs pratiques. Nous les combattions avec Fqih Kanouni, Fqih El Ghazi et d'autres. Nous avons été éduqués ainsi, non pour combattre les gens des “zaouias”, mais le fait de servir comme instrument aux colonisateurs non.
«J'étais en contact avec des Européens soutenant la cause marocaine et connus par leur droiture, leurs idées progressistes et anticolonialistes, si je puis ainsi dire. J'en cite Marcel Lamoureux, Eugène Pomard, Plateau et Gaston Delmas qui a séjourné un certain temps à Tadla... En faisant la connaissance de ces hommes, en engageant des discussions avec eux et à travers la lecture des livres qu'ils me prêtaient, j'ai pu avoir une autre vision sur ce que devait être le Maroc, son émancipation, son avenir. La revendication de l'indépendance ne me suffisait pas; il me fallait autre chose de nature à permettre au pays de se construire et se démocratiser.
«Je signale que Marcel Lamoureux était un colon. Plateau possédait quelques potagers. Pomard avait une entreprise de transport... Mais, en dépit de leur situation sociale, ils épousaient la cause des paysans. Alors, j'ai adhéré à leur cercle. Il n'y avait pas encore de parti. Ce dernier (le Parti Communiste au Maroc) ne devait être constitué à Casablanca qu'en novembre 1943. Mais avant sa création, certaines organisations et divers groupes existaient déjà et se connaissaient. Ils ne devraient s'unir qu'en 1946, date du premier Congrès national du PCM, lequel devrait changer de dénomination par Parti Communiste “Marocain” au lieu “au Maroc”. Pour l'anecdote, certains de mes camarades me disaient que je suis plus ancien que la parti. Mais après la constitution du PCM, j'y ai adhéré officiellement. Je ne peux affirmer que j'étais le seul Marocain inscrit au Parti Communiste au Maroc. Il y avait certainement d'autres.
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#Posté le lundi 03 avril 2006 20:48

Photo prise du haut de la Kasbah

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#Posté le mardi 04 avril 2006 20:32

Prisonniers Tadlaouis

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#Posté le mardi 04 avril 2006 20:34

Soumission

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#Posté le mardi 04 avril 2006 20:35

Marabout du camp sud

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#Posté le mardi 04 avril 2006 20:36

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